Presse locale de 1958

1958 – 2008 : 50 ans déjà

Samedi 22 mars 1958 : 12 heures 30

l’automatique fonctionne à Poitiers.

 

Dès cet instant, les 2 000 abonnés de notre ville, à l’aide du cadran de leurs téléphones, s’appellent directement, plus besoin de s’adresser à la « demoiselle du téléphone ».

Mieux encore, ils peuvent aussi appeler directement Paris, en faisant bien attention à composer le 16 – attendre la tonalité – puis faire le 1 suivi de 3 lettres et de 4 chiffres de leurs correspondants. Exemple :

B A L (zac)  00 01

(Numéro de téléphone de Jean Mineur, publiciste bien connu)

Les communications, pour les abonnés de Poitiers et de sa circonscription de taxe, s’obtiennent directement par l’automatique en composant au cadran les 6 chiffres du numéro d’appel de leurs correspondants.

Les communications interurbaines s’obtiennent en composant le 10 - sauf Paris et 9 départements : Vienne (sauf Poitiers et sa circonscription de taxe), Charente, Charente-Maritime, Indre, Indre et Loire, Maine et Loire, Haute-Vienne, Vendée, Deux-Sèvres.

La demoiselle du téléphone est détrônée par une machine sans voix ni personnalité. Un appareil délicat qui enregistre, trie, achemine les communications avec la précision et la rapidité d’une mécanique perfectionnée : le Central Téléphonique Automatique !

Pour les techniciens

Un travail délicat et compliqué

Le nouveau central comprend :

- un autocommutateur équipé de 4 000 lignes

- un interurbain manuel de 62 positions avec ses installations annexes

- des équipements permettant le raccordement de petits centraux automatiques du groupement

- des équipements permettant l’appel par voie automatiques des abonnés ruraux du groupement par les abonnés de Poitiers et des petits centraux automatiques du groupement ainsi que par les opératrices et les abonnés des localités qui seront reliées à Poitiers par voie automatique

- des équipements d’automatique interurbain qui permettront la mise en vigueur de l’exploitation automatique entre Poitiers d’une part, Paris Tours la Rochelle Bordeaux d’autre part

- l’appel automatique des abonnés de Poitiers par les opératrices des centres manuels correspondants

Début des travaux : novembre 1956

Avant la dernière mise au point de ce nouveau central et de son appareillage complexe, il aura fallu :

-         2 millions de points de soudure

-         10 kilomètres de « jarretières » (nom donné au fil de jonction des lignes)

-         60 Kms de câble, contenant 3 120 Kms de fils téléphoniques

Quelques chiffres qui permettent de mesurer l’ampleur de la tâche et des travaux dont le montant s’élève à plusieurs centaines de millions.

 

Des installations ultra modernes

42 appels simultanés en 8  secondes.

 

Les organes les plus perfectionnés de cette installation sont notamment :

-         le répartiteur

-         l’enregistreur (le plus moderne actuellement en service)

-         le traducteur qui combine l’orientation de la communication vers sa destination et détermine les taxes à percevoir

Toutes les équipes sont sur la brèche, dans une fièvre des derniers préparatifs qui vont aboutir au basculement, en quelques secondes, de tous les abonnés de Poitiers, de l’ancien sur le nouveau central.

12 heures 30 : opération réussie

L’ancien central téléphonique :

Multiple à batterie centrale, installé en 1923 et équipé pour 3 000 lignes.

Ce central était saturé, puisque, une centaine d’abonnés étaient reliés provisoirement à un autocommutateur rural et près de 100 demandes d’abonnement étaient en instance.

 Fermer la page